Anaïs

Parlez-moi de vous…

Je m’appelle Anaïs, j’ai 29 ans, je suis en cours d’installation.

Je vais reprendre l’exploitation au départ en retraite de mon père. Ma ferme est au pied de la montagne Pelé au nord de la Martinique. Je cultive 17 hectares de fruits et de légumes : de la dachine, de la patate douce, des agrumes (citrons, oranges, mandarines, chadeks) et de la vanille. Je fais aussi de l’élevage de poisson, des Saint-Pierre. On a aussi quelques animaux de la ferme, poules, poneys pour les scolaires. Sur la ferme, j’utilise une partie des produits que nous produisons pour la restauration, puis je vends aussi sur les marchés locaux. On a aussi des marchandes qui achètent en gros et revendent sur les marchés.

J’ai fait des études juridiques, je trouvais que c’était un complément intéressant même si je me voyais déjà reprendre la ferme. En règle générale dans tout projet, il y a un aspect juridique et cela même en agriculture. Je suis heureuse aujourd’hui de pouvoir aider sur ces thématiques, mes voisins ou même dans mes projets quotidiens, c’est une vraie plus-value.

Je suis agricultrice mais j’accueille aussi les touristes du monde entier…

Sur l’exploitation, nous faisons chambre d’hôtes, nous avons des bungalows qui peuvent accueillir les touristes. Nous avons une capacité de couchage de 30 personnes et de 450 personnes pour les réceptions. Les touristes viennent pour découvrir le nord de la Martinique qui est très authentique. Notre ferme est dans un cadre très verdoyant, nous sommes en pleine forêt tropicale. Il y a un réel dépaysement. Mes parents ont ouvert ces chambres d’hôtes en 2001. L’activité s’est développée grâce au bouche à oreille et aujourd’hui, nous sommes complets durant tout le mois de février. On a des touristes du monde entier, Pologne, Groenland, Afrique du sud, Allemagne, et les gens reviennent ! On essaye vraiment de leur faire partager notre expérience de la ferme, de leur faire découvrir les produits frais de la région dans leur assiette. On leur explique le produit et comment on le fait. Je prends toujours le temps à l’arrivée des touristes de leur faire visiter la ferme, de leur faire toucher, goûter. C’est un échange très enrichissant pour eux comme pour moi.

Quels sont vos projets pour l’avenir…

On voudrait agrandir les bungalows pour accueillir des colonies de vacances, faire des bâtiments avec des lits superposés. Ça correspond aussi à une demande de la clientèle qui aimerait une option plus abordable pour un petit budget. J’aimerais également voir pour développer un espace bien être à la ferme, avec un sauna et un hammam. Après sur l’exploitation, je voudrais développer la production de vanille avec une serre de 200 m², c’est une production qui me passionne vraiment.