Jouany

Parlez-moi de vous ?

J’ai 39 ans. Je suis installé depuis 1999 à Pigerolles dans la Creuse.

J’ai un BAC ES et un brevet de technicien agricole, je me suis initialement installé avec mon frère et mes parents. Puis mes parents sont partis en retraite, et nous sommes maintenant 4 associés sur l’exploitation. Les deux dernières associées sont rentrées en 2014. Nous avons aujourd’hui une exploitation de 360 hectares, nous faisons de l’élevage, nous avons des vaches limousines, des moutons limousins, des porcs culs noirs du limousin. Toute notre production est bio. La majeure partie de l’élevage est transformé et nous commercialisons tout en direct : magasins, marchés et de la restauration sur la ferme. 

Depuis peu, je me suis mis en groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) avec deux collègues et on a mis en place un méthaniseur. Il chauffe les poulaillers de mon collègue et les serres chauffées du maraicher.

Je suis agriculteur mais je suis aussi employeur…

Avec les associés et le GIEE, nous formons un groupement d’employeurs, nous avons, sur l’exploitation, en tout et pour tout, 5 salariés. Il y a 2,5 personnes employées sur la SARL pour la commercialisation et la transformation et 1,5 sur la ferme auquel s’ajoute une nouvelle création d’emploi pour la vente sur les marchés, on a externalisé cette partie pour pouvoir se concentrer sur la restauration et la vente.

Nous avons énormément diversifié nos activités, nous avons un magasin de producteurs, puis on a créé un bâtiment de 225 m² où on a installé un bar. On ne peut pas tout mener au quotidien, tous ces projets nécessitent une main d’œuvre supplémentaire. On est sur une ville de 85 habitants, alors 5 emplois créés par notre activité, ce n’est pas rien !

Quels sont vos projets pour l’avenir…

On a toujours plein de projets, on voudrait que le bâtiment de l’auberge et du magasin de producteur soit construit en dur. On aimerait bien créer des hébergements insolites avec des cabanes au milieu des cochons. Il faudrait aussi que l’on arrive à mieux aménager le site pour pouvoir accueillir le grand public et les scolaires, notamment pour les lycées agricoles. C’est important de pouvoir transmettre, et ce sont eux les futurs agriculteurs.